Comment aider les enfants victimes du 4s à mieux vivre leur scolarité
Dans le groupe Yahoo sur le 4S, j’ai été étonnée de voir que, outre les personnes qui en souffrent, il y a beaucoup de mamans qui postent car elles s’inquiètent et voudraient savoir comment aider leur enfant et leur famille à mieux vivre malgré ce trouble.
L’une d’elle a posté pour sa fille qu’elle décrit comme sensible, intelligente, et perfectionniste. Elle explique que depuis l’âge de 8 ans elle avait du mal avec le bruit de mastication de sa sœur. Le dîner familial n’était plus possible, mais le problème semblait se résorber car la sœur en question avait fait des efforts pour manger en faisant moins de bruit.
Le problème c’est que depuis peu elle se mettait à pleurer et était obligée de quitter précipitamment la classe à cause du bruit des autres enfants. C’était les bruits de chuchotements puis ensuite de coloriages qui lui étaient insupportables. Elle ne pensait pas pour autant que les autres enfants la critiquaient ou parlaient d’elle quand ils chuchotaient, mais le son en lui-même créait chez elle les émotions très vives.
Capable de se sentir parfaitement à l’aise dans une cafétéria très bruyante, elle ne supportait pas de manger avec d’autres en silence. Il s’agit d’un état courant d’ailleurs chez une majorité de victime du 4S.
Les médecins ont diagnostiqués un déséquilibre sensoriel et un trouble d’anxiété. Des calmants lui ont étés prescrits, et ils semblent avoir un peu d’effet, mais ne suppriment pas totalement. Elle a dû continuer ses études en portant un casque qui lui permettait de tenir mais qui l’isolait aussi de ses camarades.
La maman souffre aussi de 4S, mais dans une forme très atténuée. Elle utilise par exemple des lecteurs mp3 au bureau si un collègue se met à mastiquer.
Les conseils des autres mamans pour aider dans cette situation sont les suivants :
- Possibilité de faire fonctionner la hotte au dessus de la cuisinière pendant le repas et mettre en plus de la musique ou la télévision ;
- Parler avec les instituteurs/professeur de façon à ce que les chewing-gum soient interdits en classe et que l’enfant sache qu’il peut quitter la classe quelques minutes si il lui semble impossible de supporter un bruit quelconque (rien que le fait de savoir que les autres comprennent et qu’il nous est possible de nous échapper permet de mieux supporter le problème effectivement) ;
- La chambre est isolée phoniquement et un ventilateur ou autre bruit de fond permet de couvrir les éventuels bruits ;
- La famille fait un effort pour manger en faisant le moins de bruit possible et ne mange pas de nourriture croustillante ou craquante devant l’enfant ;
- L’enfant est équipée en plus d’un appareil auditif émettant un bruit blanc comme ceux utilisés pour traiter les acouphènes : l’inconvénient, outre qu’il est très onéreux, est qu’il isole des autres et ne permet pas de bien entendre en classe, mais les générateurs de sons permettent maintenant de régler le volume et sont très petits et donc plus discrets que les Ipod ou divers lecteurs mp3 ;
- Possibilité aussi de placer l’enfant dans un coin de la classe où les bruits sont atténués et l’enfant a aussi moins de risque d’être distrait par les stimulations visuelles qui lui feront craindre les bruits craints et qui le rendent alors impossible de se concentrer sur le cours ;
- En se plaçant à droite pour un droitier, il y a aussi la possibilité de discrètement placer la main gauche sur l’oreille gauche pour masquer les sons tout en continuant à pouvoir écrire ;
- Et en cas de nécessité de grande concentration, demander l’autorisation à l’enseignant de pouvoir écouter de la musique.
- Expliquer à l’enfant que ce n’est pas sa faute, qu’il n’est pas le seul à souffrir de ce problème, et qu’il existe des gens qui cherchent à soigner ce trouble.
N’hésitez pas à laisser un message sur ce blog si vous avez des « trucs » qui ont pu vous aider enfant à mieux supporter la classe, ou si vous avez trouvez un moyen d’aider un enfant dans ce cas.